Appel à communication

11e Colloque international d’ISKO-France

Fondements épistémologiques et théoriques de la science de l’information-documentation : hommage aux pionniers francophones

Organisé conjointement par le Chapitre Français de l’ISKO, le laboratoire GERiiCO – Université de Lille (SHS), la Division des sociétés du savoir de l’UNESCO et le CURAPP – Université de Picardie Jules Verne

Lieu du Colloque : Siège de l’UNESCO, 7 Place de Fontenoy, Paris

Dates : 11-12 juillet 2017

Le chapitre français de l’ISKO a comme préoccupation majeure depuis sa création en 1996 la question de l’organisation des connaissances. Cette thématique a été traitée sous l’angle des structures d’organisation, des outils techniques de médiation mais aussi des formes et mécanismes de partage des connaissances. Ces questions sont au cœur des recherches sur les mécanismes de la production de l’accès à l’information et de la circulation des savoirs.

Il y a une soixantaine d’années est né outre-Atlantique une discipline académique intitulée Information science ou Library and information science. Comment s’est-elle progressivement acclimatée au monde intellectuel et professionnel des chercheurs et au monde des praticiens de la Francophonie, à leurs modes de pensée et à leurs institutions? Quel a été l’apport de ces spécialistes et de ces chercheurs aux débats théoriques et aux pratiques suscitées par le développement toujours en cours de cette science ?

L’édition de 2017 est voulue comme un hommage rendu aux visionnaires et théoriciens francophones des Sciences de l’Information tels que Paul Otlet, Suzanne Briet, Jean-Claude Gardin, Eric de Grolier, Jean Meyriat, Robert Escarpit, Robert Pagès, Madeleine Wolff-Terroine, Jacques Maniez, Jacques Chaumier et George Van Slype. Chacun de ces auteurs francophones a apporté sa pierre à l’édifice des Sciences de l’information dans l’espace francophone mais bien au-delà : Paul Otlet, belge, internationaliste, pacifiste visionnaire, fondateur du Mundaneum, est reconnu comme le père de la documentation moderne et comme innovateur passionné – en architecture, en urbanisme, en documentation, en bibliographie et en muséologie. Il est considéré comme une figure centrale, est connu pour les progrès importants qu’il a apportés à la bibliographie et à la science de l’information, mais aussi pour ses nombreuses intuitions intellectuelles. Il a notamment anticipé un demi-siècle avant son arrivée l’avènement de l’Internet. Suzanne Briet, largement inconnue encore, dans les années 1990, de la majorité des chercheurs français en Sciences de l’information, jouit pourtant d’une importante notoriété dans les pays anglo-saxons ; elle est reconnue comme chef de file de la modernisation des bibliothèques en France, et comme pionnière de l’information-documentation.

D’autres précurseurs de l’information-documentation en France, dont les travaux sont identifiés comme apportant une contribution significative aux Sciences de l’information, tels que Robert Pagès, Jean-Claude Gardin et Eric de Grolier ont mené à la fois des réflexions théoriques, mais aussi conçu et réalisé des outils professionnels.

Les contributions majeures de Robert Escarpit et de Jean Meyriat aux Sciences de l’information mais aussi aux Sciences de la communication sont à rappeler. Jean Meyriat, a été un acteur majeur dans l’institutionnalisation des Sciences de l’information et de la communication (SIC) en France. Il a posé les fondements théoriques d’une Science de l’information inscrite dans les sciences humaines et sociales et en lien avec les Sciences de la communication. Dès 1950 il a collaboré au programme de l’UNESCO et fait partie d’un comité d’experts et a été jusqu’en 1991 secrétaire général du Comité international pour l’information et la documentation en sciences sociales (CIIDSS) (UNESCO). En liaison avec l’UNESCO il a également présidé le comité de l’UNISIST sur la politique et les programmes de formation en information. Il a reçu la médaille Aristote de l’UNESCO pour sa contribution à la coopération scientifique internationale.

De son côté Madeleine Wolff-Terroine a toujours veillé à ne pas dissocier les innovations techniques de la recherche scientifique. Jacques Maniez quant à lui, alors que l’organisation des connaissances était peu travaillée en France il y a une trentaine d’années, a opiniâtrement travaillé à la création du chapitre français d’ISKO. Son rôle dans le développement de la recherche francophone en Sciences de l’information-documentation est fondamental. La permanence d’ISKO-France est un bel hommage qui lui est rendu.

Afin de témoigner et de prolonger les travaux de ces précurseurs le Onzième colloque d’ISKO-France invite à proposer des contributions originales sur les fondements épistémologiques et théoriques des sciences de l’information-documentation, plus particulièrement sur les aspects liés :

  • aux fondements épistémologiques et théoriques de l’organisation des connaissances (systèmes, schémas et leur reconfiguration par le numérique) ;
  • aux théories du document, le rayonnement des auteurs francophones et leur impact dans la définition du concept de document ;
  • aux approches culturelles et sociales de l’organisation des connaissances (influence de la culture sur la conception d’instruments d’organisation des connaissances) ;
  • aux approches locales et globales de l’organisation des connaissances (approches glocales) ;
  • à l’architecture de l’information et à l’empreinte de Paul Otlet ;
  • à la communication scientifique et à la circulation des connaissances produites dans la discipline ;
  • la transdisciplinarité et l’interdisciplinarité et le rôle des précurseurs Robert Pagès, Jean-Claude Gardin et Eric de Grolier dans leur intégration dans les travaux développés en sciences de l’information-documentation ;
  • le rôle des précurseurs tels que Jean Meyriat et Robert Escarpit dans l’institutionnalisation des sciences de l’information avec les sciences de la communication et leur inscription dans les sciences humaines et sociales

Calendrier

  • 21 mars 2017 : date limite de réception des propositions

Les propositions (3 pages minimum, format Word) seront transmises via le système de gestion des conférence EasyChair (https://easychair.org/conferences/?conf=iskofr2017). Sur le site EasyChair, si vous n’avez pas de compte, cliquez sur le lien « Create an account » et suivez les instructions. Si vous possédez déjà un compte EasyChair, entrez votre nom d’utilisateur et votre mot de passe, puis cliquez sur « Log in » (N.B. un compte crée lors d’un autre colloque reste valable). Les propositions peuvent être en français ou en anglais. Chaque proposition sera examinée par au moins deux évaluateurs du Comité scientifique, qui estimeront sa pertinence, sa validité scientifique, son originalité et la clarté de sa présentation.

  • 21 avril  2017 : date de notification d’acceptation ou de refus

La notification d’acceptation sera envoyée, accompagnée des spécifications techniques pour la publication. Celles-ci seront à respecter impérativement en vue de la publication des actes. Des demandes de modifications des textes pourront être formulées aux auteurs.

  • 6 juin 2017 : date limite de réception des versions définitives

Les auteurs retenus adresseront les communications sous forme d’un texte complet. Le texte de la communication devra parvenir au comité de programme (communication@isko-france.asso.fr) sous sa forme définitive (format Word, 12 pages maximum).

  • 20 juin 2017 : date limite d’inscription au colloque pour au moins l’un des auteurs

L’acceptation d’une communication implique que l’un, au moins, des auteurs soit présent au colloque pour assurer sa présentation.